C’est un frémissement,
un bourdonnement sourd
qui monte lentement
d’un endroit sans amour.
Quelques écailles brillent
et s’emboîtent trop bien,
brisant ainsi les grilles
d’un cerveau reptilien.
Le ciel pesant est noir
d’une nuit sans étoiles,
lacérant vos espoirs
paraît Lune sans voiles.
La clarté qui l’inonde
fait éclore soudain
de bien étranges mondes
aux peuples souterrains.
Emergence ancestrale
noyant les âmes pures,
sous les forces du Mal :
vagues dans la structure.
L’onde progresse encore
et retombe soudain,
pâlit la lune d’or
et ressurgit l’humain.
Dans un rayon bleuté
persiste un sillon blanc
que l’aube ensoleillée
verra s’évaporant.
Ton cerveau reptilien
qui somnole toujours
dans tes mondes anciens
s’éveille et dit : “Bonjour !”
